Paul froment

Photographe à Nivelles de 1937 à 1952

C'est à Bruxelles que naquit Paul Froment, le 5 août 1911. Son père Georges, dessinateur et peintre de renommée, était professeur de dessin à l'académie de Nivelles et enseignait l'histoire de l'art à Bruxelles. 

 

Paul Froment fut d'abord apprenti chez le portraitiste Alban à Bruxelles. Il travailla ensuite chez Moulu, un autre photographe de la capitale.

 

En 1937, Paul Froment vint s'installer à Nivelles dans la partie basse de la rue de Namur au numéro 43 dans un premier temps, puis au numéro 105 (117 actuel) de la même rue, à proximité de la rue Roblet. Il parcourt la ville de Nivelles et la campagne environnante, équipé de son matériel. Il immortalise les vieilles rues et la collégiale en toute saison. Il laissera d'ailleurs une superbe collection de photos de l'intérieur de cette même collégiale avant le bombardement de 1940. Il ne manquera pas de photographier Nivelles en ruine sous tous les angles à son retour d'exode. Le métier de portraitiste reste malgré tout une de ses prédilections.

 

Photographe officiel engagé par le Commissariat général à la Restauration du Pays. Du 1er au 30/9/1941, Paul Froment photographie l'ensemble des bâtiments architecturaux de Sainte-Gertrude à Nivelles. Il a reçu une circulaire envoyée le 13/5/1942 envoyée par Paul Coremans. Le 26/10/1942, Coremans écrit à J. Bossier, directeur du Commissariat général à la Protection aérienne passive : Froment, photographe officiel pour les régions de Nivelles et Wavre, n'a plus le temps d'opérer. Coremans demande à le remplacer par Jean Noé (voir ci-dessous), rue Seutin, 26, à Nivelles. Dates de prises de vue : 1942 

 

Après le bombardement de Nivelles de mai 1940, il sera un des derniers à partir sur le chemin de l'exode. Avant de quitter sa ville, il prendra soin de cacher son matériel photographique dans sa cave sous un énorme tas de charbon. 

 

En 1952, après les décès de son beau-père et de son frère, il décide de quitter Nivelles pour s'installer dans le Midi de la France, à Eze-sur-Mer où il rachète le " Bazar de la gare ". Il réalisera toute une série de cartes postales noir et blanc dans un premier temps, la couleur étant encore très peu répandue à cette époque. Son talent artistique lui permettra de mettre au point une technique d'agrandissements photographiques coloriés manuellement qu'il vendra aux touristes.

 

En 1966, il quitte Eze-sur-Mer pour s'installer dans une bergerie à Lorgues, dans le Var. Il y ouvre un magasin de photos en face de la mairie où, comme à Nivelles, il vendra du matériel photographique et réalisera des reportages de circonstance.

 

En 1975, retour aux sources ! Il revient à Nivelles. Il n'ouvrira plus de commerce photographique. Cependant, il travaillera quelque temps chez Twin Disc au service publicités avant de partir pour Charleville où un industriel, ami de longue date, l'engage comme photographe d'entreprise

 

La Provence lui manque. En 1982, il repart à Lorgues où il jouira d'une retraite bien méritée Il y décédera le 26 mars 2001.

 

Paul Froment à laissé la plupart de ses clichés photographiques pris à Nivelles au musée communal. Ses photos de grande qualité sont devenues un patrimoine important qu'il nous a généreusement légué. 

 

* Noé, Jean Bruxelles Rue Léon Mignon 39 (puis Nivelles, rue Seutin 26).

 

Photographe officiel. Jean H.A.G. On trouve aussi "Noé Frères". Il est engagé le 4/11/1942 pour couvrir l'arrondissement de Nivelles. Il dépend du scientifique Gilbert Van der Linden et remplace le photographe nivellois Paul Froment (voir ce nom). En février 1943, il travaille 220 heures pour la photographie de monuments et d'œuvres d'art à Ecaussinnes-Lalaing, Bornival et Nivelles. En mars 1943, 82 heures à Nivelles et à Wavre. En avril, 200 heures à Wavre, Braine-l'Alleud, Braine-le-Comte et Nivelles. En mai, 200 heures à Nivelles et Braine-l'Alleud. Il exécute des photos d'œuvres et de monuments à Nivelles et au château d'Ecaussinnes-Lalaing (76 heures de travail du 1/12/1942 au 31/12/1943). En janvier 1944, il travaille 215 heures pour des photographies à Ecaussinnes. Du 1er au 29/2/1944, il travaille 48 heures pour des photographies de monuments et d'œuvres à Tourinne-la-Grosse. Le 24 /12/1944, il écrit à Paul Coremans pour le remercier de l'envoi d'un permis de photographier. Il est alors à l'abbaye de Maredsous où il effectue un travail (en tant qu'indépendant). En 1947, il couvre l'exposition d'art religieux moderne au Palais des Beaux-Arts. En 1948, il livre 237 clichés ("clichés de circulation des œuvres d'art" ; Toulouse-Lautrec ; art religieux Bruxelles ; Exposition de David à Cézanne, Bruxelles ; église Notre-Dame de la Chapelle à Bruxelles, dentelles (exposition) ; Mission Broerman ; Mr Tytgat ; Aaigem ; Exposition Zadkine à Bruxelles ; Musée communal d'Alost ; Alost, Collège des Jésuites ; Exposition pinacothèque de Munich, à Bruxelles ; Cabinet des Estampes). Il travaille ensuite (en 1954) pour l'Institut géographique militaire.

Les photos de Paul Froment

Les photos de studio

Intérieur de la collégiale avant 1940

Nivelles en ruine

Divers

Pochettes et publicités