Photographe et poète
Emmanuel DESPRET est le fils d'Auguste. Il est né le 1er novembre 1856 à Nivelles. Il épouse Lydie Vanden Rydt, née à Nivelles le 29 mai 1862. Il fut membre fondateur de l'Association Belge de Photographie. Il y est enregistré comme photographe depuis 1875. Il officiait avec son père sur la Grand-Place. Il lui a succédé vers 1897 et s'est installé au 9 ou au 7, rue Sainte-Anne (square Gabrielle Petit), à Nivelles. Les couvertures de pochettes photo signalent que la "photographie Emm. Despret" a été fondée en 1869. Il s'agit de la date de début de l'activité de son père Auguste qu'il a reprise plus tard.
Vers 1920, il travaille avec son gendre René Detournay, né en 1895, qui avait épousé sa fille Mariette. Tous sont domiciliés au square (ou place) Gabrielle Petit 9. En 1937, son magasin de photographie existe toujours à la même adresse. Il décède le 27 mai 1938. En 1945, son gendre et sa fille sont toujours domiciliés à cette adresse et exerce sans doute toujours leur métier de photographe. Par contre, la veuve d'Emmanuel DESPRET, Lydie Vanden Rydt, est domiciliée au 10 square G. Petit.
Le magasin d'Emmanuel Despret, rue Sainte-Anne
Photographe, éditeur, secrétaire communal de Monstreux, on ne peut pas songer à un poète en parlant d'Emmanuel DESPRET, mais ses poèmes sont autant de petits tableaux tels Au Vènèrâbe, Lès aracheûses d'yèrbes, El priyeû ou El pauscâdge.
Conteur et dramaturge, malin, un tantinet roublard, un peu gaulois, il a observé citadins et campagnards pour les transporter en pleine action dans le conte et sur la scène. Il collabora à la revue Wallonia et à L'Aclot chers à Georges Willame.
On lui doit aussi deux revues locales (T'avau Nivelles en 1903 et Nivelles Bric-Broc en 1906) ainsi que l'Armonak dès bouns Aclots pou l'anéye dè grâce 1891, imprimerie Auguste Despret. Ses pièces connurent un grand succès et sa pièce In dinner à l'èspôsicion a fait le tour des provinces wallonnes. Elle comptait déjà 2 200 représentations en 1925 et était encore jouée en 1970.
Manu DESPRET – qui signait ordinairement de son pseudonyme Manu du Cour Rnaud – transposa en wallon nivellois La parabole de l'enfant prodigue (Evangile selon saint Luc, ch XV) d'après la traduction française de Le Maistre de Socy.
Correspondant du Dictionnaire Général de la Langue Wallonne, Manu DESPRET se montrait plutôt hostile envers les " jeunes qui allaient cueillir des mots wallons parmi les gamins jouant sur la place Saint-Paul ". Sans doute entendait-il conserver une sorte de monopole du parler aclot.
Emmanuel DESPRET nous a laissé un héritage dialectal important. Il est décédé à Nivelles le 27 mai 1938.
Joseph Coppens, Rif Tout Dju numéro 127 de mars 1969, p. 40
Décès d'Emmanuel Despret – Brabant Wallon du 5 juin 1938
Les pochettes photo
Les signatures imprimées
Les publicités
Quelques photos d'Emmanuel DESPRET
Photo 92 : vers 1925 - Cercle Les Déportés Patrie
De gauche à droite
Debout
Raoul Maque - ? - Armand Prie t- Pierre Devaux(?) - Constant Delfosse(?) - ? - ? - André Delcourt - Raphaël Delcourt - Nelly Ruchard - Roger Pertuzot (petit-fils de Zélie)
Assis
Robert Maque - ? - Denise Ruchard (future épouse d'Octave Sanspoux) - Marcel Glautier
Photo 109 : Mai 1922 - El Roûse dè Ste Ernelle
Cour du patronage, rue du Wichet
De gauche à droite
1er rang
Maurice Piret - Joseph Leherte - ? -Lucienne Jonet - Emile Van Cutsem - Auguste van der Cruyzen - Fernand Guilmot - Armand Hargot
2e rang
Maurice Hargot - Fernand Goffart - Fernand Herrent - Georges Barbier - Georges Walraevens - Edgard Bernier - Petit (ou Corbisier)